





Ce qu’elle attend ressemble à de la foudre, à du velours, à un serpent
Installation de diplome (dnsap) aux beaux arts de Paris, septembre 2022
“Jouir de son propre dépouillement” lit-on sur l'une des inscriptions successives du film 16 millimètres projeté sur le mur de l'atelier. Écrites noir sur blanc, stylées en police Futura claire et pénétrante, ces phrases suscitent chez le visiteur une attente quasiment narrative, et pour cause: cette première projection est suivie d'une deuxième aux images sensuelles et contemplatives. C’est le cœur de l’artiste qui est en jeu ici. Son cœur réel ; et un autre forgé en laiton (Un écrin pour mon cœur), posé dans les entrailles en papier d’une lettre d’amour jamais envoyée mais photocopiée en une myriade d’exemplaires empilés sur l’appui d’une grande fenêtre, en attendant, peut-être, de voir si elle s’envolera un jour. Or, on se doute : “cette lettre s’adresse à l’autre, mais elle est à moi” affirme la jeune plasticienne, et ce cœur massif et brillant la retient solidement sur place la transformant en son reliquaire.
Partie en pérégrinations, tantôt en solitaire dans une cabane dans la Drôme, tantôt sur une plage espagnole en suivant un homme, Philomène de Broqua a vécu les émotions fondamentales de l’existence dans leur temps long. La chorégraphie nonchalante et débonnaire des corps masculins sur ce film projeté par un appareil rétro posé sur une montagne le livres (Rimbaud, Genet, Duras…) et sur une vieille valise en cuir, témoigne de cette poursuite du rêve, du passé dans le présent, de la trace d’une “image d’images”, et du monde en tant qu’instantané intérieur permanent.
Makis Malafékas





“Qu’elle force faut-il pour aimer de loin” installation de diplome (dna) aux beaux arts de Paris, septembre 2020
“ Il s’agit d’une prise de liberté dans un lieu si familier pour lequel j’étais devenue une étrangère. Je me suis intéressée à l’errance, l’ennui, à la solitude et la sensualité du corps féminin, dans un décors baroque et nostalgique, où la joie et l’innocence se faufilent, sans que personne ne les surprennent.”
4 films en simultanés et en boucle
projetés sur des voiles traversants l’atelier
(6m x 4m)
La fourmi, 1’ 50, 2020
Danse nocturne, 4’ 20, 2020
La piscine, 10’40, 2020
Le mas du faune, 14’ , 2020




eightycuts x Philomène
Trio sonique et visuel.
Le duo Eightycuts (guitare.voix/batterie) déploie des rivières soniques, des concerts comme une longue transe, aussi punks que vulnérables, pendant lesquels Philomène projette ses images.
Les projections 16 millimètres pour le groupe eightycuts sont nées au Tony collectif, lieu hybride dans le 10e arrondissement de Paris, bar et salle de concert pirate, zone libre d’où naissent de façon expérimentale des projets comme celui-ci. Interventions chimiques et graphiques sur pellicule, auto found footage, boucles éphémères... Projeter pour eightycuts c’est écrire et déconstruire une partition visuelle, c’est une temporalité cinématographique vivante, c’est jouer avec le feu.
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LE SAMPLE, BAGNOLET 15.11.2024
APPARTEMENTS PROVISOIRE 23.09.2023
POINT EPHEMERE 1.09.2023
TONY COLLECTIF 01.07.2023
ETNA (MONTREUIL) 23.06.2023
POINTE LAFAYETTE 06.06.2023
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@eightycuts
https://eightycuts.bandcamp.com/releases
credits photos :
Milomir Kovačević
Lab_Rico
Nux vomica
Collectif fondé et composé de Rina Kenovic, Paola Niuska Quilicy et Philomène de Broqua. Nux Vomica est un cycle d’évènements tenus dans différents lieux à Paris, auxquels sont invités auteur.ices et cinéastes à venir lire, projeter, performer une de leurs oeuvres. Un fanzine est édité pour chaque évènement regroupant de façon fragmentaires ou complètes les propositions de chaque participants.